Plusieurs enfants dans le monde sont confrontées à un nouveau défi : Suivre leurs cours à distance.
Cette décision est prise par les gouvernements pour ralentir la propagation du virus Covid-19. Ceci dit, plusieurs pays ont pris des mesures pour réussir cette nouvelle forme d’enseignement.
Par ailleurs, dans sa série d’articles, BOTI SCHOOL essaye de présenter différentes expériences des différents pays affectés par le coronavirus pour assurer la continuité des études malgré le confinement. On a déjà vu le modèle Turc, maintenant c’est au tour du modèle Finlandais.
La Finlande a développé l’un des systèmes d’enseignement les plus efficaces au monde avec une éducation de haut niveau dont le but ultime est que tous les enfants aient la possibilité de profiter d’un enseignement de qualité, quelques soient les revenus de leurs familles (L’enseignement préscolaire, l’enseignement fondamental et l’enseignement du second degré sont gratuits, et après cela aussi, la majeure partie de l’éducation est gratuite).
Tout d’abord, il faut savoir que les élèves en Finlande passent moins de temps à l’école et ont moins de devoirs et d’examens à passer. Les professeurs ont une grande marge de liberté pour diriger les cours de manière autonome en se basant sur le programme d’éducation national et local (Même les horaires scolaires en Finlande sont plus courts par rapport aux autres pays de l’OCDE). Ce qui fait que depuis des années, le système éducatif finlandais fait figure de modèle en Europe et plus largement dans les pays occidentaux.
Le système éducatif Finlandais se base sur le fait que ‘’chaque enfant a le potentiel d’apprendre s’il a suffisamment de ressources à disposition’’. De ce fait, le professeur est là pour accompagner les élèves dans leur apprentissage et non pas les aider à réussir les examens !
Dans ces conditions de confinement et d’enseignement à distance, il faut prendre exemple des pays leaders en matière d’éducation et accepter le changement pour réussir parfaitement ce nouveau processus d’éducation.
Les élèves donc continuent de suivre leurs plannings scolaires habituels. Comme précédemment, l’école commence à 9 heures et se termine à 13 heures juste cette fois sur smartphone ou ordinateur !
Les professeurs respectent leurs plannings tout en mettant à la disposition de leurs élèves des instructions sur une application appelée Qridi. Ils utilisent aussi Helmi comme plateforme où l'enseignant publie les notes et les résultats des tests.
L'école l'utilise aussi pour communiquer avec les parents et pour afficher les horaires de l'école dans chacun des semestres et toute mise à jour sur le coronavirus.
En outre, la Finlande a insisté sur la création des classes virtuelles sur la plateforme Google Classroom où les élèves seront capables de communiquer avec leurs professeurs et de suivre leurs cours.
Les élèves font des réunions aussi avec leurs professeurs sur Google Meet. Tout ceci se fait grâce à une tablette mise à leur disposition par l’école. L’enseignant donc explique le cours comme dans une classe conventionnelle et les écoliers attendent la fin pour poser leurs questions.
En plus, en Finlande, les enseignants savent parfaitement qu’en l’absence d’une récréation leur permettant de se dépenser et de bouger, les élèves seraient incapables de se concentrer sur leurs devoirs. Raison pour laquelle une récré en plein air d’un quart d’heure est généralement prévue à intervalles réguliers au fil de la journée (De nombreux experts estiment d’ailleurs que ces parenthèses de détente jouent un rôle dans les succès auxquels est abonné le système éducatif finlandais).
Les étudiants eux aussi suivent des cours à distance en se connectant au canal en ligne de leurs établissements supérieurs pour assister à des conférences en lignes (Webinaires).
Déjà il faut souligner qu’en Finlande, les universités recourent régulièrement à des conférences en ligne tout au long de l’année, ce qui fait qu’il n’y a pas vraiment un changement.
En une semaine, les 24 universités finlandaises de sciences appliquées commencent à appliquer largement les pratiques d'apprentissage en ligne et à distance pour minimiser les risques d'infection.
Dans le même temps, le personnel des universités commence à exercer ses fonctions principalement à distance. L'objectif est d'assurer la continuité de l'enseignement supérieur à mesure que l'épidémie se développe. Les changements concernent tous les 145 000 étudiants finlandais de l’université des sciences appliquées.
Certains enseignants utilisent aussi Zoom pour répartir les étudiants en petits groupes pour les discussions. On parle aussi des enseignants technophiles car passer au télé-enseignement quasiment du jour au lendemain n’a pas été chose aisée.
Les enseignants ont travaillé sans relâche pour se familiariser avec les outils numériques, apprendre de nouvelles fonctionnalités et les configurer. Heureusement pour eux, la Finlande a toujours utilisé la technologie dans l’enseignement ordinaire.
Les enseignants utilisent donc diverses applications et outils pour l’enseignement en ligne, notamment Qridi, Classroom, Meet, Duo (deux applications respectivement de visioconférence et d’appels vidéo de Google), Microsoft Teams, Zoom et WhatsApp.
La situation mondiale actuelle avec le coronavirus a frappé plus rapidement que quiconque ne l'aurait imaginé. Ses effets sur les fermetures d'écoles et d'universités et le besoin rapide de solutions d'apprentissage à distance ont obligé la Finlande à travailler dur ces derniers temps et à collaborer avec les entreprises finlandaises pour mettre en place des solutions pour l'apprentissage à distance : Eduten, Qridi, Seppo, Graphogame, Kide Science, Claned, Kindiedays, Hei Schools, Finlandway Schools, etc.
En outre, l’accès à Internet est généralisé sur tout le pays. D’après l’Institut national finlandais des études statistiques, la plupart des foyers finlandais ont accès à Internet et presque tous les enfants d’âge scolaire possèdent un téléphone portable. Ceux qui n’ont pas un smartphone personnel, ils peuvent recevoir les instructions de leur enseignant sur le téléphone de leurs parents.
Par ailleurs, les écoles ont même prêté des tablettes ou des ordinateurs portables en principe réservés au travail en salle de classe aux élèves qui en auraient besoin dans le cadre du télé-enseignement. Par ailleurs, la Direction générale finlandaise de l’Enseignement a passé un accord avec un ensemble d’acteurs économiques afin de récupérer des ordinateurs portables usagés et d’en faire bénéficier les élèves ne possédant pas d’ordinateur.
Certes, le gouvernement Finlandais a conseillé aux enseignants de se montrer moins exigeants avec leurs élèves par rapport aux résultats scolaires. Surtout dans cette situation inhabituelle, les enseignants et les parents ne doivent pas imposer aux enfants un objectif de perfection.
Finalement, la garantie d’un enseignement de qualité pour tous les écoliers qui prévaut en Finlande reste ainsi d’actualité.